1. - Un peu d'histoire
Nous débutons aujourd'hui la publication de nos blogues avec un regard portant sur l'histoire de la photographie sous-marine.
HISTOIRE
Chers lecteurs,
Voici notre tout premier blogue. Ces textes ont pour objectif de divertir et d’informer nos lecteurs.
Nous aborderons un large éventail de sujets liés à la plongée, au voyage, à la photographie et à la production multimédia.
Nous nous penchons aujourd’hui sur l’histoire de la photographie sous-marine.
Bonne lecture.
Depuis l’aube de cette spécialité, la technologie et les outils mis à la disposition des photographes sous-marins n’ont jamais été aussi performants. Aujourd’hui, n’importe quel amateur peut produire des images qui surpassent la qualité de celles qui faisaient la une des magazines dans les années 70. L’imagerie numérique a transformé la prise de vues — une révolution qui a bouleversé les outils, sans toutefois remplacer les fondements mêmes d’une grande image : le regard, le talent et l’imagination du photographe.
Une brève histoire
Les premières images sous-marines remontent au XIXᵉ siècle alors que l’Anglais William Thompson immerge un appareil photo, et que son homologue français, le biologiste Louis Boutan, réalise les premières images sous-marines de qualité. Pour ce faire il utilise un scaphandre à casque rigide. Avec des temps d’exposition avoisinant les trente minutes, la photographie d’action n'est évidemment pas au programme. Boutan signe d'ailleurs un traité intitulé La photographie sous-marine et les progrès de la photographie publié en 1900. Les images ci-après sont tirées de cet ouvrage.
Depuis l’aube de cette spécialité, la technologie et les outils mis à la disposition des photographes sous-marins n’ont jamais été aussi performants. Aujourd’hui, n’importe quel amateur peut produire des images qui surpassent la qualité de celles qui faisaient la une des magazines dans les années 70. L’imagerie numérique a transformé la prise de vues — une révolution qui a bouleversé les outils, sans toutefois remplacer les fondements mêmes d’une grande image : le regard, le talent et l’imagination du photographe.
Une brève histoire
Les premières images sous-marines remontent au XIXᵉ siècle alors que l’Anglais William Thompson immerge un appareil photo, et que son homologue français, le biologiste Louis Boutan, réalise les premières images sous-marines de qualité. Pour ce faire il utilise un scaphandre à casque rigide. Avec des temps d’exposition avoisinant les trente minutes, la photographie d’action n'est évidemment pas au programme. Boutan signe d'ailleurs un traité intitulé La photographie sous-marine et les progrès de la photographie publié en 1900. Les images ci-après sont tirées de cet ouvrage.
______________________________________________




Vêtu de son lourd scaphandre, Louis Boutan pénètre les eaux de la mer Méditerranée au large de Banyuls dans le sud de la France. Boutan réalise les premières images sous-marines de qualité à la fin du XIXe siècle. En 1903, il publie un ouvrage décrivant les techniques utilisées pour produire ces photographies. Vous pouvez télécharger une version PDF de son livre en cliquant ICI.
L’un des premiers portraits sous-marins réalisés par Louis Boutan. Le plongeur — Boutan lui-même — semble tellement enthousiaste qu’il tient l’écriteau à l’envers. On peut y lire « Photo sous-marine ».




L’appareil photo de Louis Boutan. Ce n’est pas vraiment un outil portatif. Malgré sa taille, il produisait de bonnes images.
Une photo prise par Louis Boutan. On distingue clairement sur le panneau l’expression « Photographie sous-marine ».




Vêtu de son lourd scaphandre, Louis Boutan pénètre les eaux de la mer Méditerranée au large de Banyuls dans le sud de la France. Boutan réalise les premières images sous-marines de qualité à la fin du XIXe siècle. En 1903, il publie un ouvrage décrivant les techniques utilisées pour produire ces photographies. Vous pouvez télécharger une version PDF de son livre en cliquant ICI.
L’un des premiers portraits sous-marins réalisés par Louis Boutan. Le plongeur — Boutan lui-même — semble tellement enthousiaste qu’il tient l’écriteau à l’envers. On peut y lire « Photo sous-marine ».




L’appareil photo de Louis Boutan. Ce n’est pas vraiment un outil portatif. Malgré sa taille, il produisait de bonnes images.
Une photo prise par Louis Boutan. On distingue clairement sur le panneau l’expression « Photographie sous-marine ».
_____________________________________________________
Il faut attendre 1927 pour voir apparaître les premiers clichés en couleurs, fruits de la collaboration de Charles Martin et William Longley pour le National Geographic Magazine. L’explosion de la poudre de magnésium installée sur un radeau qui servait de « flash » a failli tuer ce dernier! Voyez quelques-unes de leurs images ICI.
Il faut attendre 1927 pour voir apparaître les premiers clichés en couleurs, fruits de la collaboration de Charles Martin et William Longley pour le National Geographic Magazine. L’explosion de la poudre de magnésium installée sur un radeau qui servait de « flash » a failli tuer ce dernier! Voyez quelques-unes de leurs images ICI. _____________________________________________




Martin et Longley ont réalisé cette photo de labre dans les Dry Tortugas en 1927. Leurs clichés furent les premières images en couleur jamais prises sous l’eau.
(Source Petapixel.com)
Pour éclairer leurs sujets, Martin et Longley utilisaient de la poudre de magnésium explosive flottant sur un radeau. Leurs images furent publiées dans le magazine National Geographic. (Source Petapixel.com)
Le boîtier utilisé par Martin et Longley était conçu pour accueillir un appareil Auto-Graflex. Fabriqué en 1918, il fait aujourd’hui partie de la collection du Musée national d’histoire naturelle des États-Unis.
(Source Smithsonian)






Martin et Longley ont réalisé cette photo de labre rdans les Dry Tortugas en 1927. Leurs clichés furent les premières images en couleur jamais prises sous l’eau. (Source Petapixel.com)
Pour éclairer leurs sujets, Martin et Longley utilisaient de la poudre de magnésium explosive flottant sur un radeau. Leurs images furent publiées dans le magazine National Geographic. (Source Petapixel.com)
______________________________________________
Le boîtier utilisé par Martin et Longley était conçu pour accueillir un appareil Auto-Graflex. Fabriqué en 1918, il fait aujourd’hui partie de la collection du Musée national d’histoire naturelle des États-Unis. (Source Smithsonian)


Dans les années 40 et 50, on fait appel aux appareils de type 6X6. Hans Hass, le pionnier allemand, met au point un caisson destiné au Rolleiflex, c’est le Rolleimarin. Luis Marden du National Geographic en fera grand usage pour illustrer les aventures d’un français dont la notoriété s’étend outre-Atlantique : Jacques-Yves Cousteau


Hans et Lotte Haas. Hans tient le boîtier Rolleimarin qu’il a conçu
(Source Wikipedia)


L’appareil photo Rolleiflex et le boîtier Rolleimarin développé par Hans Haas.
(Source Photrio.com)


Luis Marden (à droite) avec Jacques-Yves Cousteau à bord de la Calypso. Marden tient un boîtier Rolleimarin. Photo de Pierre Goupil. (Source Nat Geo UK)


L’appareil photo Rolleiflex monté sur la moitié supérieure du boîtier Rolleimarin.
(Source MDP)


Hans et Lotte Haas. Hans tient le boîtier Rolleimarin qu’il a conçu. (Source Wikipedia)


L’appareil photo Rolleiflex et le boîtier Rolleimarin développé par Hans Haas. (Source Photrio.com)


Luis Marden (à droite) avec Jacques-Yves Cousteau à bord de la Calypso. Marden tient un boîtier Rolleimarin. Photo de Pierre Goupil.
(Source Nat Geo UK)


L’appareil photo Rolleiflex monté sur la moitié supérieure du boîtier Rolleimarin. (Source MDP)
______________________________________________
Le commandant
En 1958, un ingénieur belge nommé Jean de Wouters et le commandant Jacques-Yves Cousteau discutent sur un rocher près de la mer Rouge. Ils évoquent le besoin d’un appareil photo 35 mm étanche par construction. Ensemble, ils conçoivent le Calypsophot, le premier appareil amphibie 35 mm qui révolutionne la photographie sous-marine.


Le Calypsophot, conçu par Jacques-Yves Cousteau et l'ingénieur Belge Jean de Wouters. (Source Wikipedia)


Le Calypsophot, conçu par Jacques-Yves Cousteau et l'ingénieur Belge Jean de Wouters. (Source Wikipedia)
Racheté au début des années soixante par la firme japonaise Nikon, le brevet des deux Européens renaît sous l’appellation « Nikonos ». Il devient l’appareil-photo sous-marin le plus vendu à ce jour. Six générations seront produites dont la dernière, le modèle RS, incorporait pour la première fois dans cette gamme la visée reflex et la mise au point automatique. Nous avons travaillé avec des Nikonos jusqu’en 2001, surtout le vénérable Nikonos III, un appareil entièrement mécanique virtuellement indestructible. Fait intéressant, les objectifs Nikonos 35 mm et 28 mm vendus en 2001 reprenaient le même design que ceux de 1958 ! On pouvait donc les monter sur le Calypsophot original.
Racheté au début des années soixante par la firme japonaise Nikon, le brevet des deux Européens renaît sous l’appellation « Nikonos ». Il devient l’appareil-photo sous-marin le plus vendu à ce jour. Six générations seront produites dont la dernière, le modèle RS, incorporait pour la première fois dans cette gamme la visée reflex et la mise au point automatique. Nous avons travaillé avec des Nikonos jusqu’en 2001, surtout le vénérable Nikonos III, un appareil entièrement mécanique virtuellement indestructible. Fait intéressant, les objectifs Nikonos 35 mm et 28 mm vendus en 2001 reprenaient le même design que ceux de 1958 ! On pouvait donc les monter sur le Calypsophot original.
______________________________________________


La gamme Nikonos au fil des ans. Notre préféré était le Nikonos III, sorti en 1975. (Photos : Nikon Corporation)
La gamme Nikonos au fil des ans. Notre préféré était le Nikonos III, sorti en 1975.
(Photos : Nikon Corporation)


Nous avons travaillé avec les appareils Nikonos jusqu’en 2001, dans les versions II, III et V. Notre préféré, le vénérable Nikonos III, un outil entièrement mécanique. Comme le Nikonos II et ses prédécesseurs, il était pratiquement indestructible.
Nous avons travaillé avec les appareils Nikonos jusqu’en 2001, dans les versions II, III et V. Notre préféré, le vénérable Nikonos III, un outil entièrement mécanique. Comme le Nikonos II et ses prédécesseurs, il était pratiquement indestructible.
______________________________________________
L'âge d'or.
Ces quarante dernières années ont vu l’essor de la photographie comme spécialité de la plongée sous-marine. La qualité des images n’a jamais été aussi bonne et le marché n’a jamais offert autant d’équipements.
Qu’il s’agisse de caméras d’action comme la GoPro™, de boîtiers pour smartphones, appareils hybrides ou réflex, il y en a pour tous les goûts. Quant aux caissons étanches… la liste des fabricants ne cesse de s’allonger, et la qualité des équipements disponibles continue de s’améliorer.








Le boîtier pour smartphone Sport Diver fabriqué par SeaLife. De nombreuses entreprises proposent des produits similaires, un compagnon idéal pour le photographe occasionnel.
(Source SeaLife)
Le manufacturier canadien Aquatica Digital s’adresse aux marchés professionnel et amateur passionné avec des produits jouissant d’une longue réputation de fiabilité.
(Source Aquatica.ca)
Les professionnels et amateurs passionnés du monde entier font confiance au fabricant autrichien Seacam quand vient le temps d’immerger leur appareil photo. (Source Seacam.com)
Fondé en 1959, le fabricant américain Ikelite propose des caisson destinés à un nombre incroyable d’appareils photo. Leurs flashs sous-marins n’ont rien à envier à la concurrence. Professionnels et amateurs apprécient ces produits, et le service est légendaire. (Source Ikelite.com)








Le boîtier pour smartphone Sport Diver fabriqué par SeaLife. De nombreuses entreprises proposent des produits similaires, un compagnon idéal pour le photographe occasionnel.
(Source SeaLife)
Le manufacturier canadien Aquatica Digital s’adresse aux marchés professionnel et amateur passionné avec des produits jouissant d’une longue réputation de fiabilité.
(Source Aquatica.ca)
Les professionnels et amateurs passionnés du monde entier font confiance au fabricant autrichien Seacam quand vient le temps d’immerger leur appareil photo.
(Source Seacam.com)
Fondé en 1959, le fabricant américain Ikelite propose des caisson destinés à un nombre incroyable d’appareils photo. Leurs flashs sous-marins n’ont rien à envier à la concurrence. Professionnels et amateurs apprécient ces produits, et le service est légendaire.
(Source Ikelite.com)
______________________________________________
Un monde de passionnés
Les dernières décennies ont vu des noms comme Ballesta, DiMeglio, Doubilet, Frink, Nakamura, Newbert, Mustard, Snyderman, Steene, Banfi, Amsler, Friedrich et tutti quanti figurer dans les bibliothèques de nombre de plongeurs. Nous partageons leur univers, leur passion.
Nos articles, nos conférences et nos productions multimédias visent à la fois à partager cette passion et aussi à sensibiliser le public à cet univers fascinant auquel nous consacrons tant d’énergie.
Danielle & Michel
